Voilà déjà quelques jours que j'ai posé le pied sur le sol humide de Floride. Revenons donc sur les premiers jours de la fabuleuse épopée de Véronique aux Etats-Unis d'Amérique.
Once upon a time... Une sorte de grande asperge française décida qu'il était grand temps de mettre les voiles le plus loin possible pour tester ses capacités d'adaptation dans un milieu étranger et possiblement hostile. Elle opta pour les Etats-Unis, vaste pays qui l'intriguait depuis belle lurette, parce que lieu de contrastes et difficile à cerner depuis la Gaule.
Alors voilà, quelques sueurs froides et doutes plus tard, me voilà dans l'avion pour Dublin. "Mais qu'est ce qu'elle raconte la cruche, Dublin c'est pô aux Statèsse !", vous direz-vous en me prenant pour une imbécile. Alors certes c'est en Irlande, mais 2 jeunes hommes de la même école que moi (et moi-même) décidâmes qu'il était bon pur nos bourses respectives (pas de mauvais jeux de mots hein...) de passer par cette charmante et pluvieuse ville pou économiser quelques 150€. Tout ça pour les dépenser quand même avec l'auberge de jeunesse, le coût de la vie et un bon gros supplément de bagage (merci papa).
J'ai donc retrouvé Rémi et Nicolas à Dublin puis nous sommes allés par un temps maussade et frais dans une auberge de jeunesse ou nous dormîmes (???) une nuitée dans un dortoir de 12 personnes. Lieu de passage donc, où j'ai pu découvrir le pire ronflement que j'ai jamais entendu. Et je ne saurais jamais de quel continent il émanait... Quelques pintes et flaques d'eau plus tard, direction the airport avec 2h30 d'avance, qui étaient en fait nécessaires vu qu'on a du passer environ 5 contrôles et remplir 45 fois un papier avec nos numéros de passeport et noms de famille and co.
Une fois dans l'avion, une charmante hôtesse blonde me demande "chicken or pastas ?". Ce à quoi je répond avec mon sourire le plus aimable "Chicken please". Ce qui aurait du provoquer la rapide arrivée d'un plat sur ma tablette a seulement comme effet que cette vieille femme me regarde avec dédain et me dit "Chicken......... Or......... Pastas ?". Là encore je lance pleine d'entrain "I would like some chicken please.". C'est alors que ses yeux s'agrandissent, que son sourire se crispe, et qu'elle me dit "Sorry but, what language are you speaking ?". Désespérée par cette barrière de la langue qui n'a absolument aucun lieu d'être, je baisse les bras et regarde mon voisin qui se charge alors de dire "Chicken please" et peut ainsi obtenir le plateau repas tant désiré. Cette histoire restera une énigme pour toujours...
Toujours est-il que ce charmant voisin fut mon véritable premier contact avec l'Amérique. Ce père de famille du New Hampshire m'a accordé toute son attention durant environ 6h. Un échange enrichissant, plaisant et rassurant (il me comprenait très bien contrairement à l'autre imbécile). Nous parlâmes de Sarkozy, de Barack Obama, du port d'armes, de l'enseignement supérieur, de sport, de nourriture biologique, d'obésité... Et l'atterrissage à Philadelphie arriva bien vite. Nous eûmes la joie de retrouver nos bagages et de regarder le coucher de soleil à travers les grandes baies vitrées de l'aéroport. A 20h30 heure locale, nous montâmes dans notre avion pour Jacksonville dans lequel mon large voisin et sa chemise hawaïenne me proposèrent de faire un sudoku. Comme il a insisté, ben j'ai dit ok et je me suis retournée le cerveau en me concentrant sur un niveau "hard" au lieu de sombrer dans le sommeil. Et puis ce qui devait arriver arriva, nous atterrîmes en Floride...

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