Journal de celle qui était finalement partie à l'étranger.

vendredi 22 août 2008

Part II : first day in the tropical storm






Ayant récupéré nos bagages, 2 charmantes jeunes femmes, Ruth et Erika, nous accueillirent avec une grande gentillesse alors que nous découvrions l'humide et lourd climat floridien. Elles nous emmenèrent à notre hôtel sans oublier de nous donner notre petit cadeau pour survivre une 1ère nuit : une barre céréalière, des chips, un savon citronné, de l'eau et un rouleau de PQ. Elles nous avertirent également que le lendemain nous ne pourrions peut-être pas nous installer dans nos chambres sur le campus à cause de l'ouragan qui nous fonçait dessus, j'ai nommé Fay. Nous dormîmes profondément et furent réveillés par le coup de téléphone de Erika nous disant que l'installation était possible bien que l'université soit fermée à cause de la tempête.

Et hop, nous passons par un supermarket faire quelques emplettes et nous voilà dans notre chambre à Osprey Cove (note : Osprey est un aigle blanc mascotte de l'université), une résidence avec des chambres de 2 personnes et une grande cuisine commune pour tout le monde. Je suis dans le bâtiment U près d'un grand lac où nous pouvons faire du canoë gratos avec les alligators (paraît qu'ils sont sympas). Mais alors que nous dégustions quelques nouilles chinoises avec un jordanien, des américains vinrent nous prévenir qu'il fallait évacuer les bâtiments de toute urgence à cause de - je me permet d'être vulgaire - cette connasse de FAY. Nous prîmes de quoi tenir 2 jours (des cookies, un sac de couchage, 2 slips et nos ordis) et partîmes !

Nous allâmes tous à Osprey Hall (une proche résidence étudiante). Et là, branle-bas de combat ! Arrivant chargés et trempés - une pluie tropicale c'est à peu près comme un éléphant qui vous urine dessus : consistant et chaud - on nous assigna des chambres provisoires par groupe de 4. Ouvrant ma porte de chambre, je découvrit 3 énormes filles qui me saluèrent avec engouement et à l'américaine "Heyyyyyy, how are you doiiiiiiing ??". Enooooorme découverte des dernières 24h : l'américain est joyeux, chaleureux et accueillant. Voilà qui fait chaud au coeur alors que je me rend compte que je suis à des milliers de km de chez moi et que je partage ma chambre pour un temps indéfini avec 3 adolescentes qui parlent tellement vite que nos échanges se limitent à des sujets comme nos âges respectifs et l'évolution de la tempête.

Alors que la pluie et le vent font rage dehors, un jeune étudiant nommé Mario nous propose de nous emmener acheter à manger en voiture. Autre découverte : si une tempête ne dépasse pas la catégorie 3, tu peux quand même te ballader en voiture et sortir (sauf en mer, un kitesurfer est mort comme ça au même moment...). Un gros sandwich bien gras dans le ventre, nous allons discuter avec quelques amerloques adorables puis nous nous dirigeons au 2ème étage pour jouer au "Mafia game", soit notre loup garou national. Assis en cercle, 30 personnes tentent alors de savoir qui tue qui dans le "village". Une grosse heure de rire, d'accusations, de défenses improvisées... Et j'aurais réussi à faire rire avec une petite blague bien placée avec un parfait accent américain (dit-elle avec modestie). Durant ce jeu, je fis une autre trouvaille : l'américain aime l'humour, rit de bon coeur et est bon public. Bon pour moi ça, enfin, quand mon vocabulaire sera à la mesure de ma répartie.

Comme mes 2 copines françaises arrivèrent pendant le jeu, la fin de la soirée fut une réunion tout en français pour partager impressions, peurs, et commérages. Avant de retrouver mes trois roomates et leur impressionnant surpoids (redondance car 4ème découverte : c'est bien vrai, un américain sur deux a de gros problèmes à ce niveau là...).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Super intéressant... je vais te lire en entier. :o)