
Ivres de froid et de soleil, nous retrouvâmes la chaleur de notre maison (notre char quoi) et nous allâmes vite dans un restaurant qui aurait d’ailleurs pu se trouver au beau milieu du Texas à en juger par les menus, la déco et les vieilles serveuses blondes et permanentées trop maquillées. Seuls la langue et le panneau « Chez Marjo » nous ramenaient à la réalité canadienne.
Sur notre route en direction du lac Saint Jean, nous remarquâmes que le paysage devenait de plus en plus plat et agricole, ce qui était en fait plutôt agréable. On se sentait chez un peu chez nous.
Puisque la tradition voulait qu’il pleuve quand nous arrivions dans un camping, nous avons décidé de fuir et d’aller nous réfugier dans un supermarché le temps que ça s’arrête.
Nous nous installâmes au camping de Saint Gédéon qui nous changea de tous les autres lieux où nous étions allés jusque là : un repère de campeurs en caravane qui restent ici tout l’été, où tout le monde se connaît (donc nous les jeunes touristes, nous dérangions clairement) et où la moyenne d’âge devait être de 50 ans.
C’est en fait le contexte qui voulait ça : ambiance bof car de bord de mer. Mais « pourquoi bord de mer ? » me direz-vous. Et vous auriez raison ! Nous étions bel et bien au bord d’un lac, mais The lac puisque c’est quand même le 3ème plus grand lac du Québec, qu’il y a des vagues et qu’on en voit même pas le bout tellement il est grand !!!
Et comme la tradition veut aussi que la pluie ne dure finalement pas très longtemps , nous avons pu admirer le soleil couchant au bord du lac, une petite corona entre les mains, et nous adonner au « beach jumping », activité qui défoule et dont le souvenir reste éternellement puisque pas de beach jumping sans appareil photo.

Ci dessus : tentative râtée de position de yoga qui ressemble donc à un crapaud (Véro)
Ci dessous : tentative réussie (Manu)
Ci dessous : tentative réussie (Manu)
Ci dessous : figure qui ressemble accidentellement à quelque chose de sexuel
Et le soir nous avons fait notre premier feu ! Ce fut laborieux... Personne ne se souvenait de comment le faire démarrer. On a fait une pyramide avec des branches, mit du papier en dessous mais rien à faire... Puis Mauda se rappela qu'il fallait souffler dessus et que les pommes de pain étaient souvent utilisées pour ça (surtout chez notre mamie). Alors armée de ma lampe de poche, je ramassai toutes les pommes de pain des alentours et le miracle eu lieu : notre feu était aussi beau et grand que celui des voisins !
Enfin, nous passâmes la fin de la soirée à apprendre à jouer à la belote (le professeur étant Manuel) et ce presque dans le noir (pratique, hein ?). Ce jeu de carte nous mit dans une bonne humeur apparemment trop bruyante puisque je me fis remonter les bretelles par la gardienne du camping. J'étais en train de faire pipi lorsque j'entendis une grosse voix venant de la cabine d'à côté me dire :
- "C'est vous qui êtes au 79 ???"
Là je ne comprend pas qui me parle et si c'est à moi qu'on parle mais je suis de toute évidence la seule dans ces toilettes.
Là je ne comprend pas qui me parle et si c'est à moi qu'on parle mais je suis de toute évidence la seule dans ces toilettes.
- "Heu, oui pourquoi ?" dis-je craintivement une fois passé le choc
- "Vous faites trop de bruit alors vous avez intérêt à baisser d'un ton, c'est dans le règlement du camping !".
Toute cette conversation se fit bien sûr au doux son de nos deux pipis respectifs. Je n'ai jamais vu sa tête pusique j'ai attendu qu'elle parte pour sortir de mon chiotte. Il paraît qu'elle était grande et barraquée... La morale de cette histoire, c'est qu'on ne déconne pas avec le règlement dans un camping canadien.
- "Vous faites trop de bruit alors vous avez intérêt à baisser d'un ton, c'est dans le règlement du camping !".
Toute cette conversation se fit bien sûr au doux son de nos deux pipis respectifs. Je n'ai jamais vu sa tête pusique j'ai attendu qu'elle parte pour sortir de mon chiotte. Il paraît qu'elle était grande et barraquée... La morale de cette histoire, c'est qu'on ne déconne pas avec le règlement dans un camping canadien.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire